jeudi 25 août 2011

Textes collectifs écrits à 3 mains

Chaque participant de l'atelier nous a lu un extrait d'un livre choisi par lui, puis a sélectionné une phrase qui sert d'incipit à un texte en trois parties rédigées chacune par un écrivant différent. Voici quelques textes résultant de cet exercice.

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Le dernier bal de Mme Emilienne


« Mon gendre aussi est un grand pédéraste », dit-elle, « mais depuis qu'il est marié, il ne peut plus courir autant qu'il voudrait ».

Si tu savais ma chère... il sort tous les samedis, il va dans des boîtes où que des personnes comme lui peuvent entrer, très sélectives, je vous dis ! Tellement sélectives qu'il ne peut même pas emmener ma fille. Et cette conne qui ne comprend rien à la vie, qui ne comprend rien aux cercles fermés des hommes importants se sent malheureuse... Si, si, malheureuse ! Délaissée... Un fois par semaine, son mari a bien le droit de retrouver ses amis, fumer un cigare ou une pipe, discuter des plaisirs de la vie entre hommes... après tout il court beaucoup moins depuis son mariage... lui un grand pédéraste...

Les amis de Madame Emilienne ne savaient plus quoi penser de cette tirade. Était-elle vraiment si dupe ou voulait-elle se faire passer pour dupe ? Comme cela, elle n'était pas obligé de rougir de la réputation de son gendre, car tout pédéraste notoire qu'il était, ce monsieur avait un poste très important et une rente encore plus importante et Mme Emilienne en profitait autant que sa malheureuse fille, pas si malheureuse que cela quand on la voyait se pavaner dans ses habits à la dernière mode au bras de beaux jeunes hommes qui plaisaient autant au mari qu'à la femme. Mais l'amie en question à qui se confiait Mme Emilienne, sans aucun égard pour toutes ces oreilles alentour, voulut lui faire une leçon de vocabulaire. Elle voulait se venger d'une humiliation que lui fit subir Mme Emilienne en oubliant de l'inviter à son fameux bal de la rentrée.

Et, dans ce milieu très bien-pensant, la tirade n'allait pas manquer de produire son effet. Tout le monde allait commencer à prendre ses distances avec Mme Emilienne à cause de ses fréquentations pas comme il faut. Et l'année prochaine, tous déclineront son invitation au bal de la rentrée.

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Retour d'un soldat


L'occasion est fréquente d'un brin de causette, assise à la seule terrasse du café du village, elle en profitait pour parler à toute personne attablée. Elle parlait de la pluie et du beau temps, de sa dernière récolte d'herbes aromatiques, du chien de Mme Auguste, de ce temps où elle jouait à cache-cache avec Robert, Robert qui assis sous l'arbre en face du café avec son journal faisait semblant de ne pas la voir, mais peut-être bien qu'il ne la voyait plus, il ne voulait plus la voir depuis ce jour où rentrant de la guerre il a appris ce qu'elle avait fait, il lui a signifié qu'elle était morte pour lui désormais, et depuis il ne la voyait plus, elle était devenue invisible, les gens du village avaient pardonné comprenant la raison de son geste depuis tout ce temps, ils lui ont permis de revenir vendre sa récolte sur le marché en été et les dames venaient la voir en hiver pour qu'elle leur apprenne le tricot. Elle se souvient de toute ces écharpes, pulls, chaussettes qu'elle avait tricoté pour Robert en attendant son retour.
C'est vrai qu'elle avait hésité longuement avant de vendre ses tableaux, au Robert. Robert était quand même devenu un excellent peintre plein d'avenir au moment où la guerre éclatât. Mais, elle n'avait pas trop le choix. Les temps étaient durs, les récoltes mauvaises. Elle dut se résoudre à les vendre pour quelques deniers. Ce qui fit mal aux villageois, c'est que ces tableaux étaient toute l'histoire du village. Robert en avait immortalisé tous les recoins. Et maintenant que la guerre avait détruit la plupart des maisons, le village avait perdu une part de sa mémoire visuelle.
Ainsi, Robert avait perdu le goût de peindre, lui autrefois si friand d'expositions, il allait même jusqu'à faire plusieurs centaines de kilomètres pour admirer certains artistes. Maintenant, c'était fini. En faite, il avait perdu bien plus que le goût de peindre ! Il travaillait aux champs, mais à part ça, beaucoup se demandait ce qu'il faisait de ses journées. Elle s'en était aperçue mais n'y pouvait rien, où plutôt n'avait rien pu y faire. Pourtant Robert avait ses secrets, même s'il perdu beaucoup de désillusions, sa candeur ne s'était pas éteinte.

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De l'équilibre de l'être


«Si vous pouviez maintenir votre coeur émerveillé devant les miracles quotidiens de votre vie, votre douleur vous paraîtrait aussi merveilleuse que votre joie».
Et notre joie aussi détestable que la douleur? Celle qui sourd en moi comme l'eau captive à la recherche désespérée de l'issue qui lui permettra de jaillir hors de se prison? Une issue ouverte sur les pentes de la montagne pour qu'y  éclate le fracas de l'énergie contenue.

 La douleur vaste sujet! Qui ne s'est pas déjà délecté de cela? Je veux parler de la douleur morale, celle qui s'insinue en nous, qui nous parasite le cerveau, nous rend sourd, aveugle, incapable de goûter aux saveurs de la réalité du moment. Celle qui ne nous permet plus, pendant un temps plus ou moins long, de toucher du doigt tout ce que le quotidien peut apporter de positif!
Certains réagiront vite, se ressaisiront, se motiveront en prenant conscience de l'absurdité de cette attitude, pour envisager une reconversion psychique vers une meilleure condition de vie. Alors que d'autres se complairont à se maintenir dans cette situation mélancolique, où la douleur ressentie devient paradoxalement joussive et salvatrice. La douleur joyeuse, la joie douloureuse...

Il devient en effet  difficile, voire impossible, de sortir de ce cercle vicieux: comment arrêter de se plaindre, de se complaire, quand on a pris l'habitude de montrer à l'autre un visage attristé, quand ne viennent à l'esprit que les aspects négatifs de notre quotidien qui, le croit-on du moins, font de nous une personne particulière: attachante, vulnérable, "aimable"?

Ainsi, comment établir ce fragile équilibre, une objectivité et une vision juste des choses et des êtres aussi peu troublées et perturbées que possible par nos "affects" : comme il est écrit dans les livres de psychologie, par notre inconscient, nos sentiments refoulés qui refont soudain surface?  Comment mettre à leur juste place joie et douleur?

Il me semble indispensable de faire un travail sur soi, d'abord: d'acquérir une distance salvatrice avec les mouvements premiers et primaires de notre être et de nous confronter aux autres: avoir leur opinion, leurs points de vue pour ainsi être à même de nous situer dans un rapport ré-équilibré entre soi-même et le monde extérieur.



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L’étranger


Je fus soudain horrifié au-delà de ce qui qu’est permis en l’entendant appeler Papa par son prénom.

Comment cet être répugnant pouvait-il connaitre mon père ? du haut de mes dix ans, je tentais de réfléchir, de me souvenir si j’avais déjà croisé une fois dans ma vie cet homme hirsute qu’on croyait tout juste sorti de trois années de réclusion aux fins fonds des Carpates. J’essayais de me l’imaginer rasé, propre, les cheveux coupés courts et bien rangés, avec une raie droite scindant en deux parties inégales son crâne aplati ; malgré cela il ne me revenait pas à l’esprit de l’avoir rencontré autrefois. Je me résignais : Papa avait dû avoir, dans sa vie antérieure, une épisode peu reluisant dont il n’osait jamais évoquer l’histoire, certainement par crainte de choquer sa propre femme qui, en l’apprenant, se sentirait enfuie en courant aussi vite que ses petites jambes frêles le lui auraient permis, tout en prenant soin de ne jamais se retourner.
Oui, me dis-je, auparavant mon père était un malfrat, et par chance, il avait réussi à s’extraire de ce milieu pour prendre femme et fonder une famille bien sous tous rapports.

Je ne pus m’empêcher de laisser mon imagination envahir mes pensées. Désormais à chaque fois que je verrais mon père, se superposera une image trouble, un double au passé inconnu et inconnaissable de nous, ses enfants qui nous sentions jusque là dans un univers aux contours bien définis et rassurants.
Donc mon père avait connu, des années auparavant un homme qui, lui, était devenu une espèce de S.D.F. et qui ce soir avait sonné à notre porte pour peut être manger son premier repas de la journée. Je passai ma soirée à observer ce personnage : il parlait mal notre langue et ne s’adressait jamais qu’à mon père, semblant ignorer les autres membres de la famille : ma sœur était ce soir calme par extraordinaire et n’avait étrangement aucune anecdote concernant se journée de classe à nous raconter. Elle était subjuguée par cet homme sans âge, qui sentait fort, aux habits froissés et dont elle avait du mal à comprendre la nervosité et l’attachement qu’il ne cessait de montrer à notre père.

La soirée s’éternisait, ma sœur et moi étions fatigués et l’heure d’aller au lit était passée depuis longtemps. Sur la pointe de pieds nous sommes allés dans notre chambre et puisque personne ne s’intéressait de nous, nous nous sommes mis au lit sans nous brosser les dents ni aller aux toilettes.
De mon lit j’ai commencé à regarder les ombres sur le plafond des voitures passaient dehors et les ombres bougeaient… j’ai cru voir mon père, il était en costume… non, maintenant il a une cape, il marche dans la rue, on l’appelle, il vole, arrive au secours des hommes sans défense, pauvre, sale…. Mon père, c’est mon héros !

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  La symphonie du quotidien


C'est en ville que j'exerçais de préférence, à cause des foules qui n'ont jamais rien à me dire. Ainsi, je pouvais laisser le son de mon orgue de Barbarie s'échapper de l'appareil et se mêler aux bruits de la ville. Car ce que j'aimais, ce n'était pas jouer pour la foule, mais apprécier ce mélange de sonorités mi-musicales, mi-brouhaha, qui se produisent à cette occasion. De cette confrontation en apparence si antynomique résultait pourtant à mon oreille une forme mélodique à laquelle je semblais le seul à être attentif. Les passants qui s'arrêtaient un instant ne s'intéressaient toujours qu'au son de l'orgue qui leur évoquait je ne sais quoi de nostalgique. Moi, j'étais plongé dans la cacophonie globale. Je vivais un instant mélodique jamais identique, jamais renouvelable. Je vivais le son au présent.

Quand la fin de journée arrivait, je continuais à écouter mon environnement sonore, mon instrument étant éteint. Je prenais le métro parisien pour me rendre chez moi après avoir rangé mon orgue chez le buraliste, un ami de longue date. Le métro, c'est une véritable salle de concert, derrière le brouhaha que les gens émettaient on pouvait distinguer une multitude d'instruments : les rails qui suintent dans les virages, les signaux des portes, les pas précipités des personnes qui, lorsqu'elles voient les portes commencer à se fermer, piquent un sprint pour espérer introduire une main dans l'interstice des portes coulissantes et ainsi empêcher leur fermeture totale. Avec l'aide d'un passant compatissant, elles réussiront à réouvrir ces portes et à s'introduire dans la rame. Imaginez cette succession de sons ! Lorsque j'arrive enfin chez moi, dans le quartier de Ménilmontant, c'est quasiment le silence, une petite ruelle qui ne voit passer que quelques cyclistes, cela change !

Je joue de la clef dans la serrure. Malgré l'obscurité presque totale, le grincement familier des gonds se fait entendre, tel un accord mille fois répété qui se passe de partition. Le couinement des marches au contact de mes semelles de cuir rythme ma progression domestique et lorsque je pénètre enfin dans ma chambre mansardée, les ronronnrments de mon matou font trembler les lames de parquet mal ajointées. Ses miaulements emplissent l'espace restreint, prélude au spectacle muet des étoiles qui se lèvent une à une, actrices d'un opéra céleste muet dont je suis le spectateur privilégié à travers ma lucarne de toit.

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Petit déjeuner

J'ai bu mon café, allumé ma première cigarette et senti le premier frisson prémonitoire agacer mon esprit.

La voisine, la voisine, la voisine. Un bruit qu'elle fit sur son balcon la remit au centre de mon esprit. La veille au soir en effet, j'eus l'occasion de faire connaissance avec ma nouvelle voisine. Prof de latin, arrivée à Strasbourg à l'occasion de la rentrée des classes, en provenance de St Quentin, elle était venue m'emprunter un tournevis. Elle m'avait semblé énergique et un beau petit bout de femme avec ça. Il me fallait explorer cette nouveauté.

Les brumes envahissent mon cerveau, les premières bouffées sont toujours les plus sensationnelles, elle me fait vraiment tourner la tête et... aller au WC...
Qu'importe, je n'y pense pas, je pense à elle, je pense au prétexte avec lequel je vais pouvoir entrer en connexion avec elle. Je ne peux pas arriver comme ça et lui dire " chère voisine, je suis rempli de curiosité à ton égard, allons boire un verre... " Non ! C'est trop... trop... " téléphoné ". Non ! Il serait peut-être bon d'avancer mes qualités de bricoleur Ikéa... Et puis, elle va faire quoi avec son tournevis ? Non décidément toutes ces perspectives d'approche sont niaises, je crois que la rencontre par " adhésion " reste encore le meilleur moyen d'aborder, une entente, une passion, un amour, une vie ou... simplement de la cordialité que le rapprochement géographique et la bienséance sociale auront contribué à créer.
J'ai 39 ans, je suis pas fini, moi aussi je peux faire des apéro avec les vieux copains : Nono, Fifi, Le Poilu, Sylvain... une grande fête comme à l'époque, avec petit mot d'excuse et invitations pour tous les habitants du 49 rue de l'escalier ; alors ça va s 'organiser comment ? …. Déguisements ? Musique ? Couleur ? Déco ?

Elle savourait son thé et se préparait à sa séance de Taï-Chi matinale lorsque la sonnette se mit à retentir.
Le voisin ? Le voisin ? Le voisin ? !
Vite, me recentrer sur moi-même. Entrer dans mon " Chi ". Me détendre pour affronter la situation. Accepter ce qui arrive sans émotion aucune. Ce frisson qui me traverse n'est qu'illusion. Nulle émotion ne peut me perturber. Ça fait quand même trois ans que je médite deux heures par jour pour lutter contre mes pulsions. Mais cette sonnette ! Quelle agression !
Et Mélinda saisit le tournevis. Il s'enfonça facilement dans le cœur du voisin du dessous.

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De la révolution ou l'art de tourner en rond


Dès lors j'acceptais la Révolution comme un fait accompli, fondé en droit, et auquel le bon sens, l'équité, l'intérêt du pays et même celui de l'ancienne noblesse, ordonnaient qu'on se rattachât.

Il est des situations où notre moi individuel, celui de l'ego, doit céder la place à quelque chose de supérieur, celui de la conscience. La conscience, la balance, ce qu'on doit faire, ce qu'on se doit de faire. Le renouveau apporté par un changement de régime, de structure sociale, les liens tissés, les connexions établies, la hiérarchie, quand il est repensé, on pourrait supposer qu'il tendrait à être meilleur, ce n'est pas toujours le cas. Il y a toujours cette frauduleuse gestion des pouvoirs, cette confusion entre intérêt personnel et ordonnancement social.

Prendre l'histoire en marche et tenter d'en comprendre le sens, tout en y trouvant notre place. N'est-ce-pas le défi qu'il nous appartient de relever pour évoluer en tant qu'individu et contribuer par le même temps à l'évolution de la société ? Je me plais à croire que l'époque à laquelle j'écris est annonciatrice de bouleversements encore plus puissants que ceux qu'il m'est donné de vivre. Et que le siècle à venir sera celui d'un chambardement à l'échelle planétaire. Peut-être même y verra-t-on des femmes en cheveux défiler dans les rues, et les hommes jouer dans les parcs avec leurs enfants. Mais peut-être aussi des hordes de sans-abri se révolter contre le nouvel ordre établi !

Allez, soyons fous ! Imaginons le futur sous un angle complètement utopique : il y aurait, pour commencer, à choisir un être qui serait suffisamment puissant pour pouvoir diriger un peuple, celui-ci plaçant une confiance absolue dans ce personnage illustre. Pour s'assurer une légitimité, il serait adoubé par la population, au moyen d'un stratagème innovant, consistant à choisir sur une liste de candidats, celui qui pourrait représenter au mieux la voix de la nation. Ainsi, chacun aurait à sa disposition un petit bout de papier sur lequel il inscrirait le nom de son candidat préféré et nous désignerions cette action sous le vocable : élection. Une fois cette étape franchie, le dirigeant, qui se ferait appeler Président, déciderait à son tour de s'adjoindre les services de plusieurs conseillers, qu'il nommerait ministres...
Hola, hola, non, attendez, là ! j'ai mal à la tête, je me sens mal... Je rêve ou mon utopie n'est qu'un éternel recommencement de la réalité ?
















mercredi 24 août 2011

Atelier d'écriture N° 3 chez Isa B.

Proposition d'un thème pour les prochains ateliers d'écriture (jusqu'à Noël) à choisir entre :
   - Portraits libres
   - Voyages
   - Environnement
   - Correspondances
Le choix s'effectuera par un sondage Doodle auquel peuvent répondre les participants habituels de l'atelier d'écriture.

Proposition de calendrier pour les prochains ateliers:
L'avant-dernier lundi des mois impairs de 18h45 à 21h et l'avant-dernier dimanche des mois pairs de 16h45 à 19h

1) Rappel des principes et du déroulement de l'atelier d'écriture : (5mn)

2) Liste de mots

  - Que vous inspire la fin de l'été (ou la rentrée) (6 à 8 mn)

 Chacun à son tour lit une proposition de sa liste et on tourne jusqu'à épuisement des propositions.

3) Lecture: Chaque participant a apporté un livre et nous lit un extrait d'une ou deux pages.
(3mn maximum par extrait)

Impressions des participants

4) Ecriture collective

Chacun choisit une phrase issue de l'extrait qu'il a lu et la couche sur une feuille jaune. Ces phrases serviront d'introduction à un texte écrit à trois mains. On distribue au hasard les feuilles jaunes aux participants. Chaque histoire démarre par une citation. Le premier écrivant démarre un texte à la suite de cette phrase, son voisin de gauche poursuivra l'histoire en respectant si possible le style de l'écrivant précédant, son voisin de gauche conclura l'histoire en n'oubliant pas de lui donner un titre.
(1/4h pour le premier, 20mn pour les 2 suivants => temps total ~1h)

Lecture des textes à l'issue par le dernier écrivant (celui qui a donné le titre à l'histoire)

5) Inventer une ou deux définitions imaginaires du mot: mordache.  Si vous connaissez la vraie signification, essayez quand même de jouer le jeu.

    a) Espèce de tenailles de bois qu'on place entre les mâchoires d'un étau.
    b) Extrémités de quelques instruments qui ont du rapport avec des tenailles. Les mordaches d'une tenette.
    c) Instrument de fer qui sert à saisir sans peine de grosses bûches et à les arranger dans une cheminée.
    d) Nom que les capucins donnent à un petit bâton ou mords, que leurs novices se mettent dans la bouche, pour avoir rompu le silence.