Atelier d'écriture N° 11 du 22/04/2012 à la Taverne Grecque
Calendrier pour les prochains ateliers:
lundi 21 mai de 18h45 à 21h
dimanche 17 juin de 16h45 à 19h
1) Règles de l'atelier d'écriture : (5mn)
- Un cahier ou classeur et un stylo. Apportez un petit dico si vous en avez un
- Respect
- Liberté de ne pas lire son texte
- Pas de critique négative, uniquement du ressenti
- L'écrivant s'adresse toujours au cinq sens du lecteur: Vue, ouïe, odorat, goût, toucher
Un atelier d'écriture se compose de plusieurs propositions d'écriture :
-Enoncé de la proposition avec ses règles du jeu.
- Temps d'écriture
- Temps de lecture
- Temps d'échange
Les différentes propositions d'écritures peuvent être entrecoupées de lectures ou de partage d'information sur l'art d'écrire (citation) ou la littérature (actualité littéraire)
1) Actualité
http://www.zulma.fr/jeu.html
- Rencontre avec Carole Martinez le 29 mai à 18h45 à la médiathèque de la Robertsau
2) Cadavre exquis
Complément de temps (Quand ?)
Nom sujet(Qui ou quoi)
Adjectif (qualifie le sujet)
Verbe transitif (accepte un COD)
Nom COD (qui ou quoi)
Adjectif (qualifie le COD)
Complément de lieu (Où ?)
Complément de cause ou de conséquence
3) figures de style :
La personnification est une figure de style qui consiste à attribuer des propriétés humaines à un animal ou à une chose inanimée (objet concret ou abstraction) que l'on fait vouloir, parler, agir, à qui l'on s'adresse etc. comme dans l'expression :
« Avec quelle rigueur, Destin, tu me poursuis »
— Jean Racine, Phèdre
Métaphore
(féminin) La métaphore est une figure qui consiste à désigner un objet ou une idée par un mot qui convient pour un autre objet ou une autre idée liés aux précédents par une analogie. La métaphore fusionne donc en un seul les deux termes de la comparaison ; il s’agit d’une comparaison sans terme comparatif (ainsi que, comme, ressembler à, semblable à, tel que, etc.), d’une comparaison implicite.
La métaphore filée (ou métaphore continuée, ou encore métaphore suivie) est un procédé qui consiste à développer une métaphore en complétant le comparant par plusieurs mots qui lui sont apparentés, sans que leur comparé soit exprimé.
Lorsque le comparé et le comparant sont présents dans la phrase, on parle de métaphore in praesentia ; quand seul le comparant est présent dans la phrase, on parle de métaphore in absentia.
Exemples :
« Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage » (Baudelaire, « L’Ennemi »)
« Je suis un vieux boudoir plein de roses fanées » (Baudelaire, LXXVI – Spleen)
Présentation des métaphores in absentia
Le repérage d'une métaphore in absentia s'opère à partir du constat d'une contradiction entre règles combinatoires syntaxiques (présupposant la compatibilité des termes liés) et règles combinatoires sémantiques (dénonçant l'incompatibilité des termes liés).
Le lien syntaxique présupposant la compatibilité des termes peut être de nature très diverse.
1. Relation sujet-verbe
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain
Baudelaire
2. Relation verbe-objet
Quand notre cœur a fait une fois sa vendange
Baudelaire
3. Relation nom-complément du nom
Voilà que j'ai touché l'automne des idées
Baudelaire
4. Relation nom-adjectif
la pendule enrhumée
Baudelaire
III.2.2. Présentation des métaphores in praesentia
Les métaphores in praesentia sont présentées sous des formes syntaxiques diverses mais qui ont toutes une valeur d'identification.
1. Relation sujet-prédicat
Mon cœur est un palais flétri par la cohue
Baudelaire
2. Relation d'apposition
Par ces deux grands yeux noirs, soupiraux de ton âme
Baudelaire
3. Relation nom-complément à valeur d'identification appositive
Dans l'enfer de ton lit devenir Proserpine
Baudelaire
ton lit est un enfer; ton lit, cet enfer...
4) Chacun son tour propose une couleur
On écrit un texte selon le modèle suivant :
Dans un coin ______ de mon enfance
Essayer d'écrire 4 ou 5 lignes ou vers pour chaque couleur en utilisant autant que possible les comparaisons, métaphores et personnifications.
5) La Pluie
Par les deux fenêtres qui sont en face de moi, les deux fenêtres qui sont à ma gauche, et les deux fenêtres qui sont à ma droite, je vois, j’entends d’une oreille et de l’autre tomber immensément la pluie. Je pense qu’il est un quart d’heure après midi : autour de moi, tout est lumière et eau. Je porte ma plume à l’encrier, et jouissant de la sécurité de mon emprisonnement, intérieur, aquatique, tel qu’un insecte dans le milieu d’une bulle d’air, j’écris ce poème.
Ce n’est point de la bruine qui tombe, ce n’est point une pluie languissante et douteuse. La nue attrape de près la terre et descend sur elle serré et bourru, d’une attaque puissante et profonde. Qu’il fait frais, grenouilles, à oublier, dans l’épaisseur de l’herbe mouillée, la mare ! Il n’est pas à craindre que la pluie cesse ; cela est copieux, cela est satisfaisant. Altéré, mes frères, à qui cette très merveilleuse rasade ne suffirait pas. La terre a disparu, la maison baigne, les arbres submergés ruissellent, le fleuve lui-même qui termine mon horizon comme une mer paraît noyé. Le temps ne me dure pas, et, tendant l’ouïe, non pas au déclenchement d’aucune heure, je médite le ton innombrable et neutre du psaume.
Cependant la pluie vers la fin du jour s’interrompt, et tandis que la nue accumulée prépare un plus sombre assaut, telle qu’Iris du sommet du ciel fondait tout droit au cœur des batailles, une noire araignée s’arrête, la tête en bas et suspendue par le derrière au milieu de la fenêtre que j’ai ouverte sur les feuillages et le Nord couleur de brou. Il ne fait plus clair, voici qu’il faut allumer. Je fais aux tempêtes la libation de cette goutte d’encre.
Paul Claudel
6) Inventer une ou deux définitions imaginaires du mot: Oliban. Si vous connaissez la vraie signification, essayez quand même de jouer le jeu.
Oliban = Encens
7) Inventer une ou deux définitions imaginaires du mot: Vésanie. Si vous connaissez la vraie signification, essayez quand même de jouer le jeu.
Vésanie = Folie, déréglement de l'esprit
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