vendredi 23 décembre 2011

Les étoiles ne sont plus ce qu'elles étaient !


Les étoiles ne sont plus ce qu'elles étaient !




L'étoile avait disparu, laissant brutalement le ciel vide de la lumière qui l'avait guidé jusqu'au grand sapin. La neige devant lui s'étendait sans fin, et nul son parvenait jusqu'à lui. Il avait trouvé l'arbre, mais que faire maintenant ? Le doute commençait à l'assaillir.

mercredi 21 décembre 2011

Un conte de Noël


Un conte de noël




C'était le 23 décembre, peu de temps avant Noël, et comme tous les ans, elle sentait monter sa tristesse. Insidieuse, elle s'immisçait dans son cerveau, irradiait dans tout son corps, se propageait et s'exprimait essentiellement par les larmes qui perlaient au coin de ses yeux.

mardi 20 décembre 2011

Le renne gris sauvé du malheur par Maurice


Le renne gris sauvé du malheur par Maurice



Il était une fois, dans un lointain royaume septentrional, un renne gris qui vivait aux confins du cercle polaire. Il souffrait de langueur car sa famille l'avait abandonné en bas âge.

Le Père Noël et le GPS


Le Père Noël et le GPS 



Il avait tout prévu. Comme chaque année, le Père Noël avait chargé son traîneau de cadeaux pour combler les enfants. Il avait revêtu sa cape rouge et blanche, rassasié ses rennes et s'était lancé à travers ciel sur le vaste monde en quête de cheminées. La routine.

dimanche 18 décembre 2011

Atelier d'écriture N° 7 du 18/12/2011 chez Sonia


Participants: Sonia, Isabelle B, Abbès, Dominique et Patrick.

Thème retenu : Noël

vendredi 16 décembre 2011

Soupe au potimarron



Soupe au potimarron

4 potimarrons, 2 échalotes, 1 oignon, ½ gingembre râpé, gruyère.





L'animatrice de la colonie de vacances manquait d'idées. Encore et encore se creuser la tête pour imaginer une activité à même d'occuper ces gamines qu'on lui avait confiées.

jeudi 15 décembre 2011

Duo de galettes de sarrazin



RECETTE : DUO DE GALETTES DE SARRASIN AU BEURRE DEMI-SEL ET CIBOULETTE
Ingrédients : farine de sarrasin, beurre demi-sel, sel, eau, ciboulette, oeuf, cidre






J'avais mal dormi cette nuit-là, et, une fois n'est pas coutume, c'est la sonnette de la porte d'entrée qui me tira de mon DEMI-sommeil ; vous savez, celui dans lequel vous finissez par sombrer après avoir compté moult moutons.

jeudi 1 décembre 2011

De la graine de couscous


Ingrédients pour faire un bon couscous méditerranéen :

- Pilons de poulet
- Collier d'agneau
- Merguez
- Courgettes
- Carottes
- Navets
- Poivrons
- Pois chiches
- 4 épices (j'ai choisi arbitrairement poivre, girofle, coriandre et cannelle)
- Ras-el-hanout
- Concentré de tomate
- Sel
- Huile
- Harissa
- Semoule grain moyen
- Beurre
- Raisins secs

lundi 21 novembre 2011

Atelier d'écriture N° 6 à la Taverne Grecque

Atelier d'écriture N° 6 du 21/11/2011 à la Taverne Grecque, place St Nicolas aux Ondes

 méli-mélo culinaire

dimanche 20 novembre 2011


Récit Bleu





Je revenais de mon tour du monde, qui m'avait permis de visiter des contrées plus ou moins exotiques. Des LAGONS des MERS DU SUD, en passant par les territoires d'OUTREMER ; j'avais séjourné quelques temps en CHINE, aussi, avant de me décider à revenir en Europe.

jeudi 17 novembre 2011

Encore du bleu


Monochromie vernaculaire



Le réveil sonne désespérément sur fond de bleu lunaire filtrant insidieusement par les persiennes. Pas de réaction de la part du dormeur enfoui sous la couette bleu dragée usée. C'est de sa maman qu'il la tient. Elle l'avait achetée en même temps que son lit d'un mètre quatre-vingt-dix sur quatre-vingt-dix, deux ans exactement après son baptême. C'était pour faire honte à la marraine qui faisant fi des convenances, avait refusé de se charger des sucreries que son rôle la destinait pourtant à offrir aux invités.
Il s'y était attaché, à la couette, pas à la marraine. Près de deux décennies plus tard et bien que portant du denim depuis quelques années, c'est sous ce bleu céruléen délavé qu'il passait ses nuits. Et aussi, depuis que les yeux révolver de la belle Sabine avaient tiré à bout portant ces rayons cobalt l'atteignant en plein cœur comme une décharge électrique..., une bonne partie de ses journées.
Pour rêver ? Non, pour soigner ses bleus à l'âme. Son horizon s'était rétréci au seul volume de sa chambre d'adolescent et peu à peu sa peau prenait la couleur du toit. Je précise que Benjamin ne vivait pas au pays des tuiles romaines, ni en Alsace où les bâtisses portent encore fièrement ces tuiles en queue de castor. Il vivait en un de ces endroits où c'est l'ardoise triomphante qui dialogue avec l'azur du ciel.
Et ce matin là, le réveil pouvait sonner tant qu'il voulait. Pas question d'aller au lycée pour croiser la belle Sabine qui avait craqué sous l'effet de l'acier des yeux de Jérôme. Ce matin et tout le reste de l'année, Benjamin " ferait bleu ".

Sonia A., le 23 octobre 2011






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au(x) T(h)erme(s)

 

Je suis immergé dans le grand bleu. Mes paupières sont en position nuit. La cascade liquide rebondit sur mes épaules pareille à des ailes de sarcelle et les gouttes explosent dans toutes les directions, simulant  la roue du paon.  Mon horizon se limite à ces mosaïques de petits carreaux opalins, azulins et aigue-marine, mais mon esprit s'élève dans des contrées céruléennes, quittant bien vite les bassins et les jardins impériaux. 

Bientôt je me prends pour le roi de Prusse, je survole Berlin, puis les champs de lavande de la Provence, les lagons des mers du sud couleur turquoise, j'atteins même la Chine.

Et puis brusquement, une sensation électrique... Un froid de canard...

J'ouvre les yeux. La voute céleste au-dessus de moi est d'un bleu acier. Il fait presque nuit, l'onde dans laquelle je baigne a la couleur du pétrole et sa température est celle de la mer Baltique. L'univers qui m'entoure est bleu comme l'enfer : Il est temps pour moi de payer l'ardoise.

Patrick W., le 23 octobre 2011

lundi 24 octobre 2011

Textes inspirés par les bleus (cf. nuancier en annexe de l'article précédent)


Le marchand de couleurs



L'autre jour, je me promenais dans les rues de Paris. Après avoir sillonné les rues et ruelles, je m'arrêtai en face d'une enseigne. Celle-ci m'indiquait un marchand de couleurs1. Après avoir observé quelques minutes les clients qui entraient et ressortaient, je me décidai à franchir le perron. C'était l'effervescence à l'intérieur, les employés s'activaient afin de servir les ménagères et autres domestiques en quête d'ustensiles et objets divers. Pour cette dame, habillée d'une robe bleu azur et d'un chapeau dernier cri d'une teinte carmin foncé orné d'un nœud en soie bleu marine, il fallait cinq litres d'essences, deux mètres de mèche et un gros rouleau de tissu indigo, probablement pour des rideaux. Pour ces deux jeunes domestiques, affublés d'un uniforme visiblement trop petit et dont la teinte dominante d'un bleu paon faisait mal aux yeux ; c'était des clous et des marteaux qu'il fallait. Enfin mon regard se posa sur un vieil homme discret, il tenait à la main une petite liste un peu chiffonnée et attendait qu'on daigne bien venir le servir. Un jeune employé vint le déloger de la torpeur qui avait fini par le gagner ! De la peinture, c'était là toute sa commande : un pot de bleu lavande, deux pots de bleu roy, un autre de vert opaline, une série de pinceaux de toutes les tailles.
Un clochette retentit, signal de la fermeture imminente de l'établissement. La commande fut rassemblée en quelques minutes mais cela ne semblait pas convenir à Monsieur Germain, c'est ainsi qu'on avait appelé le vieil homme discret. En effet, celui-ci s'inquiétait de la nuance exacte de chaque peinture, craignant que le bleu roy ne soit trop cérulé2 ou que le bleu lavande ne tire trop sur le bleu sarcelle, comme l'emballage pouvait le lui laisser penser. Je ressortis pour poursuivre mon chemin. Le ciel bleu nuit me fit prendre conscience de l'heure avancée et je ...

1 désigne les bazars et drogueries dans les année 1950-1960.
2 nuance de bleu vif, azur.

J. Miquel, le 23 octobre 2011


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Histoire d'un bleu




« Tu ne sais pas. Tu ne peux pas savoir. Jamais, tu n'étais à Nevers » dit-elle.
Elle me scrute, me happant de son regard bleu qui vire au pétrole. Toute possibilité d'horizon s'absente alors. La terre n'est plus ronde ni plate, elle se contorsionne telle une bande de Möbius. Le ciel a la tête à l'envers, les étoiles teintent mon air de leur poussière Brême.
Cette phrase prend une digne place sur l'ardoise.
« C'est la vie à crédit » ajoute-t-elle.
« Alors que nous n'avons pas même fini de payer les dragées ». Elle enfonce le clou, la voix induline.
Je deviens bleu de peur, la peur que ce moment lunaire ne puisse jamais devenir souvenir, condamné à errer dans un présent électrique. Je vire à l'indigo, corps et visage violacés par sa froideur outre-tombe.
La nuit tombe d'un voile, sur nous.
A demain, peut-être, l'aurore.


Anne, le 23 octobre 2011.


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Voyage bleu...



Il s'en va tout doucement le bateau de ma vie,

Prestigieuse carcasse d'un bleu marine,
Sur les Eaux de l’Égée, calmes, opalines,
Vers un lieu inconnu, bleu cristalline...
 

Les mouettes le guettant du ciel azur,
Rendent ce voyage convivial et sur,
Horizon bleu céleste; pourvu que ça dure!
Vers une destination d'un joli bleu pur.
 

Sur cette mer perse, il n'y a ni tempête ni pirate,
Seul, des dauphins joyeux dans ses eaux cobalt,
Mon bateau va à toute allure, sur des vagues plates,
Chants des sirènes ensorcelant le guident et le flattent.



Marie, le 23 octobre 2011



dimanche 23 octobre 2011

Atelier d'écriture N° 5 chez Isa B.

Calendrier pour les prochains ateliers:

avant-dernier lundi des mois impairs de 18h45 à 21h
21 novembre, 23 janvier, 19 mars et 21 mai
et avant-dernier dimanche des mois pairs de 16h45 à 19h
18 décembre, 19 février, 22 avril, 17 juin


1) Rappel des règles de l'atelier d'écriture : (5mn)

2) Liste de mots

    a) Liste de phrases qui évoquent l'automne

       Chacun à son tour lit une proposition de sa liste

   b) Liste de mots évoquant la couleur bleue

       Chacun à son tour lit 1 proposition de sa liste

3) Salon du livre de Colmar, 26 et 27 novembre sur le thème «Effroyables Forêts».

4) Lecture extrait Rue traversière d'Yves Bonnefoy (page 79) : Une curieuse conversation où l'on apprend qu'il existe une infinité de manières de nommer les couleurs.

5) Faire une description de ville, de tableau, d'oeuvre musicale (pourquoi pas), de personnage en utilisant les mots servant à définir une couleur bleue (cf liste en annexe)

6) Inventer une ou deux définitions imaginaires du mot: Barbajuan.  Si vous connaissez la vraie signification, essayez quand même de jouer le jeu.

Le barbajuan, mot d'origine provençale, désigne un chausson de blettes frit, une spécialité qu'on trouve entre Nice et Menton.   

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Annexe : Nuancier du bleu


bleu
acier Bleu froid et passé, à reflets métalliques.
aigue-marine Cyan lumineux, transparent.
ardoise Bleu terne grisé.
azur Bleu clair intense.
azuré De couleur azur ou d'une teinte légèrement bleutée.
azurin Bleu pâle tirant sur le bleu azur
baltique bleu tirant vers le gris
barbeau Synonyme de bleu bleuet
berlin Synonyme de bleu de Prusse
bleuet Bleu moyen légèrement fade. Couleur de la fleur de même nom.
brême Synonyme de bleu céleste
canard Bleu moyen soutenu teinté de vert. Entre bleu sarcelle et bleu paon.
céleste Bleu clair, bleu du ciel.
cérulé Bleu vif, d'azur.
cæruleum ou céruleum Synonyme de bleu céleste
chardin Bleu lumineux caractéristique de l'oeuvre de Chardin
chine Bleu intense, caractéristique des porcelaines anciennes fabriquées en Chine, qui sera imité notamment par les faïenciers de Perse, puis par ceux de Delft, Nevers et Rouen
ciel Bleu clair.
cobalt Bleu profond, tirant très légèrement sur le violet.
cyan Bleu clair et vif.
Delft Voir bleu de chine
denim Voir bleu de gênes
dragée Bleu céruléen pâle. Couleur des dragées bleues.
électrique Bleu vif, très lumineux.
Gênes teinture correspondant à la couleur originelle des bleus de travail rivetés en denim produits par l'entreprise Levi Strauss and Co.
Guède Synonyme de pastel
horizon couleur gris bleu utilisée pour les uniformes des troupes métropolitaines françaises de 1915 à 1935
indigo Bleu foncé violacé.
induline Bleu très noir
Klein (IKB) Sorte de bleu outremer profond
lagon bleu turquoise
lapis-lazuli Bleu intense, bleu azur profond, de la couleur de la pierre semi-précieuse du même nom.
lavande Bleu-mauve clair.
lunaire Blanc tirant légèrement sur un bleu froid.
Majorelle Bleu outremer clair et intense en restant relativement doux.
marine Bleu à bleu verdâtre profond très foncé.
mers du sud Bleu turquoise profond.
Nattier Bleu moyen, intermédiaire entre le bleu marine et le bleu roi, caractéristique de l'oeuvre de Nattier
Nevers Bleu intense, foncé, brillant, vif (obtenu en teintant l'émail stannifère avec du cobalt), caractéristique du fond des faïences fabriquées pendant une période, à Nevers.
nuit Bleu profond tirant très légèrement sur le violet. Plus sombre et moins violet que le bleu outremer.
opalin Qui a une teinte laiteuse et bleuâtre, avec des reflets irisés.
opaline Vert moyen, pâle et laiteux, tirant légèrement sur le bleu.
outremer Bleu profond et sombre, tirant sur le violet
paon Bleu moyen tirant un peu sur le vert, mais moins que le bleu canard. Souvent brillant.
pastel Bleu indigo doux. Colorant tiré de la plante de même nom.
pers Couleur des yeux entre bleu et vert
pétrole Bleu profond, tirant sur le vert. Bleu paon sombre.
prusse Bleu sombre légèrement mêlé de vert. Plus bleu que le bleu pétrole
roi ou roy Bleu moyen soutenu, bleu du drapeau français
saphir ou safre Bleu intense et profond. Idée de transparence.
sarcelle Bleu-vert moyen
turquin Bleu foncé grisé.
turquoise Bleu ciel à bleu-vert clair, couleur de la pierre du même nom.


mercredi 21 septembre 2011

Autoportraits en acrostiche






                                   Désirant

                                   Observer le

                                   Monde

                                   Il

                                   Note les

                                   Impressions

                                   Que son

                                   Univers lui

                                   Evoque

mardi 20 septembre 2011

Portraits chinois

  
Patricia  par Isabelle B.



Si elle était un livre elle serait un conte des mille et une nuits.

Si elle était un nuage elle serait un nuage de lait.

Si elle était un mets elle serait une pâtisserie orientale à déguster avec le thé dans lequel elle aura versé le nuage de lait.

Si elle était un végétal elle serait la fleur d'oranger qui sert à parfumer la pâtisserie.

Si elle était une destination elle serait le hammam pour un moment de détente après cet agréable en-cas.

Si elle était une marque de voiture elle serait une méhari.

Si elle était un numéro elle serait après la détente du hammam, un numéro de danse du ventre.

Si elle était un instrument de musique elle serait un oud, évidemment !

Si elle était un film elle serait Harem.

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 Pascal  par Isabelle B.





S'il était un nuage il serait un nuage de fumée.

S'il était un mets il serait un rôti trop cuit, oublié dans le four, ce qui a provoqué le nuage de fumée.

S'il était un végétal il serait la gousse d'ail qui a carbonisé dans le rôti.

S'il était une destination il serait SOS Mains, suite aux brûlures occasionnées lors de la sortie du rôti du four.

S'il était une voiture il serait une ambulance, parce que sans les mains c'est difficile de conduire.

S'il était un numéro il serait le 58, n° de passage lors de l'attente à SOS Mains.

S'il était un instrument de musique il serait un accordéon, dans le cadre de la rééducation des doigts après cicatrisation.

S'il était un film il serait la tour infernale, pour relativiser.


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Pascal  par Dominique
 

S'il était un roman il serait 1984 :  Il se projette dans le temps et imagine le monde tel qu'il sera dans 36 ans.

S'il était un nuage il serait cumulo nimbus car tout comme le professeur Nimbus, il explore les mécanismes du monde.

S'il était un mets il serait un blouguiboulga car cela lui rappelle les dessins animés de son enfance.

S'il était un végétal il serait un roseau, car il aime penser.

S'il était une destination il serait Krypton, la planète de son héros favori (Superman).

S'il était une voiture il serait la Dolorean, voiture de Retour vers le futur pour aller sur Krypton.

S"il était  un numéro Il serait + l'infini (et au-delà).

S'il était un instrument de musique il serait un orgue pour jouer «2001, odysée de l'espace».

S'il était un film il serait la machine à remonter le temps pour revenir sur terre en 2011 une fois qu'il sera
sur Krypton.

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Marielle par Dominique





Si elle était un roman elle serait un roi sans divertissement ou avec puisqu'elle se divertit dans les ateliers d'écriture.

Si elle était un nuage elle serait strato cumulus car elle aime battre la campagne les jours de temps ensoleillé.

Si elle était un mets elle serait une salade, car elle a la main verte.

Si elle était un végétal elle serait une colchique que l'on cueille dans les prés.

Si elle était une destination elle serait Utopie car elle aime les lieux imaginaires.

Si elle était une voiture elle serait une Fiat Stylo pour voyager en écrivant.

Si elle était un numéro elle serait 82-AZ-48, numéro de la plaque d'immatriculation de sa Fiat Stylo.

Si elle était un instrument de musique elle serait une flûte (ou un appeau) pour imiter les oiseaux.

Si elle était un film elle serait « Le bonheur est dans le pré», évidemment.

lundi 19 septembre 2011

Atelier d'écriture N° 4 chez Isa A.

Suite au sondage effectué à l'aide de Doodle, le thème retenu est «Portraits libres»   
Nous essaierons de nous tenir à ce thème pour les prochains ateliers d'écriture, au moins jusqu'en décembre.

Calendrier pour les prochains ateliers:

avant-dernier lundi des mois impairs de 18h45 à 21h
21 novembre, 23 janvier, 19 mars et 21 mai
et avant-dernier dimanche des mois pairs de 16h45 à 19h
23 octobre, 18 décembre, 19 février, 22 avril, 17 juin


1) Rappel des principes et du déroulement de l'atelier d'écriture : (5mn)

2) Liste de mots

 Citez des parties du corps : nom + adjectif ou complément du nom

exemple: un menton proéminent

Chacun à son tour lit 1 proposition de sa liste

3) Votre portrait sous forme d'acrostiche de votre prénom.

Exemple: RACINE: Rivalisant Avec Corneille Il Nous Etonna.

4) Portraits chinois

Se mettre par deux, poser des questions à son voisin, puis rédiger un portrait chinois.

Comme nous étions un nombre impair, les règles ont quelque peu été modifiées. Chaque participant à tour de rôle a proposé une condition du type «Si il/elle était...» et chacun a rédigé un portait de ses deux voisins immédiats, portrait souvent imaginaire puisque certains ne se connaissaient pas avant cet atelier.

5) Inventer une ou deux définitions imaginaires du mot: hiérophante.  Si vous connaissez la vraie signification, essayez quand même de jouer le jeu.

Titre du prêtre qui présidait aux mystères d'Éleusis, et qui enseignait les choses sacrées aux initiés

jeudi 25 août 2011

Textes collectifs écrits à 3 mains

Chaque participant de l'atelier nous a lu un extrait d'un livre choisi par lui, puis a sélectionné une phrase qui sert d'incipit à un texte en trois parties rédigées chacune par un écrivant différent. Voici quelques textes résultant de cet exercice.

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Le dernier bal de Mme Emilienne


« Mon gendre aussi est un grand pédéraste », dit-elle, « mais depuis qu'il est marié, il ne peut plus courir autant qu'il voudrait ».

Si tu savais ma chère... il sort tous les samedis, il va dans des boîtes où que des personnes comme lui peuvent entrer, très sélectives, je vous dis ! Tellement sélectives qu'il ne peut même pas emmener ma fille. Et cette conne qui ne comprend rien à la vie, qui ne comprend rien aux cercles fermés des hommes importants se sent malheureuse... Si, si, malheureuse ! Délaissée... Un fois par semaine, son mari a bien le droit de retrouver ses amis, fumer un cigare ou une pipe, discuter des plaisirs de la vie entre hommes... après tout il court beaucoup moins depuis son mariage... lui un grand pédéraste...

Les amis de Madame Emilienne ne savaient plus quoi penser de cette tirade. Était-elle vraiment si dupe ou voulait-elle se faire passer pour dupe ? Comme cela, elle n'était pas obligé de rougir de la réputation de son gendre, car tout pédéraste notoire qu'il était, ce monsieur avait un poste très important et une rente encore plus importante et Mme Emilienne en profitait autant que sa malheureuse fille, pas si malheureuse que cela quand on la voyait se pavaner dans ses habits à la dernière mode au bras de beaux jeunes hommes qui plaisaient autant au mari qu'à la femme. Mais l'amie en question à qui se confiait Mme Emilienne, sans aucun égard pour toutes ces oreilles alentour, voulut lui faire une leçon de vocabulaire. Elle voulait se venger d'une humiliation que lui fit subir Mme Emilienne en oubliant de l'inviter à son fameux bal de la rentrée.

Et, dans ce milieu très bien-pensant, la tirade n'allait pas manquer de produire son effet. Tout le monde allait commencer à prendre ses distances avec Mme Emilienne à cause de ses fréquentations pas comme il faut. Et l'année prochaine, tous déclineront son invitation au bal de la rentrée.

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Retour d'un soldat


L'occasion est fréquente d'un brin de causette, assise à la seule terrasse du café du village, elle en profitait pour parler à toute personne attablée. Elle parlait de la pluie et du beau temps, de sa dernière récolte d'herbes aromatiques, du chien de Mme Auguste, de ce temps où elle jouait à cache-cache avec Robert, Robert qui assis sous l'arbre en face du café avec son journal faisait semblant de ne pas la voir, mais peut-être bien qu'il ne la voyait plus, il ne voulait plus la voir depuis ce jour où rentrant de la guerre il a appris ce qu'elle avait fait, il lui a signifié qu'elle était morte pour lui désormais, et depuis il ne la voyait plus, elle était devenue invisible, les gens du village avaient pardonné comprenant la raison de son geste depuis tout ce temps, ils lui ont permis de revenir vendre sa récolte sur le marché en été et les dames venaient la voir en hiver pour qu'elle leur apprenne le tricot. Elle se souvient de toute ces écharpes, pulls, chaussettes qu'elle avait tricoté pour Robert en attendant son retour.
C'est vrai qu'elle avait hésité longuement avant de vendre ses tableaux, au Robert. Robert était quand même devenu un excellent peintre plein d'avenir au moment où la guerre éclatât. Mais, elle n'avait pas trop le choix. Les temps étaient durs, les récoltes mauvaises. Elle dut se résoudre à les vendre pour quelques deniers. Ce qui fit mal aux villageois, c'est que ces tableaux étaient toute l'histoire du village. Robert en avait immortalisé tous les recoins. Et maintenant que la guerre avait détruit la plupart des maisons, le village avait perdu une part de sa mémoire visuelle.
Ainsi, Robert avait perdu le goût de peindre, lui autrefois si friand d'expositions, il allait même jusqu'à faire plusieurs centaines de kilomètres pour admirer certains artistes. Maintenant, c'était fini. En faite, il avait perdu bien plus que le goût de peindre ! Il travaillait aux champs, mais à part ça, beaucoup se demandait ce qu'il faisait de ses journées. Elle s'en était aperçue mais n'y pouvait rien, où plutôt n'avait rien pu y faire. Pourtant Robert avait ses secrets, même s'il perdu beaucoup de désillusions, sa candeur ne s'était pas éteinte.

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De l'équilibre de l'être


«Si vous pouviez maintenir votre coeur émerveillé devant les miracles quotidiens de votre vie, votre douleur vous paraîtrait aussi merveilleuse que votre joie».
Et notre joie aussi détestable que la douleur? Celle qui sourd en moi comme l'eau captive à la recherche désespérée de l'issue qui lui permettra de jaillir hors de se prison? Une issue ouverte sur les pentes de la montagne pour qu'y  éclate le fracas de l'énergie contenue.

 La douleur vaste sujet! Qui ne s'est pas déjà délecté de cela? Je veux parler de la douleur morale, celle qui s'insinue en nous, qui nous parasite le cerveau, nous rend sourd, aveugle, incapable de goûter aux saveurs de la réalité du moment. Celle qui ne nous permet plus, pendant un temps plus ou moins long, de toucher du doigt tout ce que le quotidien peut apporter de positif!
Certains réagiront vite, se ressaisiront, se motiveront en prenant conscience de l'absurdité de cette attitude, pour envisager une reconversion psychique vers une meilleure condition de vie. Alors que d'autres se complairont à se maintenir dans cette situation mélancolique, où la douleur ressentie devient paradoxalement joussive et salvatrice. La douleur joyeuse, la joie douloureuse...

Il devient en effet  difficile, voire impossible, de sortir de ce cercle vicieux: comment arrêter de se plaindre, de se complaire, quand on a pris l'habitude de montrer à l'autre un visage attristé, quand ne viennent à l'esprit que les aspects négatifs de notre quotidien qui, le croit-on du moins, font de nous une personne particulière: attachante, vulnérable, "aimable"?

Ainsi, comment établir ce fragile équilibre, une objectivité et une vision juste des choses et des êtres aussi peu troublées et perturbées que possible par nos "affects" : comme il est écrit dans les livres de psychologie, par notre inconscient, nos sentiments refoulés qui refont soudain surface?  Comment mettre à leur juste place joie et douleur?

Il me semble indispensable de faire un travail sur soi, d'abord: d'acquérir une distance salvatrice avec les mouvements premiers et primaires de notre être et de nous confronter aux autres: avoir leur opinion, leurs points de vue pour ainsi être à même de nous situer dans un rapport ré-équilibré entre soi-même et le monde extérieur.



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L’étranger


Je fus soudain horrifié au-delà de ce qui qu’est permis en l’entendant appeler Papa par son prénom.

Comment cet être répugnant pouvait-il connaitre mon père ? du haut de mes dix ans, je tentais de réfléchir, de me souvenir si j’avais déjà croisé une fois dans ma vie cet homme hirsute qu’on croyait tout juste sorti de trois années de réclusion aux fins fonds des Carpates. J’essayais de me l’imaginer rasé, propre, les cheveux coupés courts et bien rangés, avec une raie droite scindant en deux parties inégales son crâne aplati ; malgré cela il ne me revenait pas à l’esprit de l’avoir rencontré autrefois. Je me résignais : Papa avait dû avoir, dans sa vie antérieure, une épisode peu reluisant dont il n’osait jamais évoquer l’histoire, certainement par crainte de choquer sa propre femme qui, en l’apprenant, se sentirait enfuie en courant aussi vite que ses petites jambes frêles le lui auraient permis, tout en prenant soin de ne jamais se retourner.
Oui, me dis-je, auparavant mon père était un malfrat, et par chance, il avait réussi à s’extraire de ce milieu pour prendre femme et fonder une famille bien sous tous rapports.

Je ne pus m’empêcher de laisser mon imagination envahir mes pensées. Désormais à chaque fois que je verrais mon père, se superposera une image trouble, un double au passé inconnu et inconnaissable de nous, ses enfants qui nous sentions jusque là dans un univers aux contours bien définis et rassurants.
Donc mon père avait connu, des années auparavant un homme qui, lui, était devenu une espèce de S.D.F. et qui ce soir avait sonné à notre porte pour peut être manger son premier repas de la journée. Je passai ma soirée à observer ce personnage : il parlait mal notre langue et ne s’adressait jamais qu’à mon père, semblant ignorer les autres membres de la famille : ma sœur était ce soir calme par extraordinaire et n’avait étrangement aucune anecdote concernant se journée de classe à nous raconter. Elle était subjuguée par cet homme sans âge, qui sentait fort, aux habits froissés et dont elle avait du mal à comprendre la nervosité et l’attachement qu’il ne cessait de montrer à notre père.

La soirée s’éternisait, ma sœur et moi étions fatigués et l’heure d’aller au lit était passée depuis longtemps. Sur la pointe de pieds nous sommes allés dans notre chambre et puisque personne ne s’intéressait de nous, nous nous sommes mis au lit sans nous brosser les dents ni aller aux toilettes.
De mon lit j’ai commencé à regarder les ombres sur le plafond des voitures passaient dehors et les ombres bougeaient… j’ai cru voir mon père, il était en costume… non, maintenant il a une cape, il marche dans la rue, on l’appelle, il vole, arrive au secours des hommes sans défense, pauvre, sale…. Mon père, c’est mon héros !

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  La symphonie du quotidien


C'est en ville que j'exerçais de préférence, à cause des foules qui n'ont jamais rien à me dire. Ainsi, je pouvais laisser le son de mon orgue de Barbarie s'échapper de l'appareil et se mêler aux bruits de la ville. Car ce que j'aimais, ce n'était pas jouer pour la foule, mais apprécier ce mélange de sonorités mi-musicales, mi-brouhaha, qui se produisent à cette occasion. De cette confrontation en apparence si antynomique résultait pourtant à mon oreille une forme mélodique à laquelle je semblais le seul à être attentif. Les passants qui s'arrêtaient un instant ne s'intéressaient toujours qu'au son de l'orgue qui leur évoquait je ne sais quoi de nostalgique. Moi, j'étais plongé dans la cacophonie globale. Je vivais un instant mélodique jamais identique, jamais renouvelable. Je vivais le son au présent.

Quand la fin de journée arrivait, je continuais à écouter mon environnement sonore, mon instrument étant éteint. Je prenais le métro parisien pour me rendre chez moi après avoir rangé mon orgue chez le buraliste, un ami de longue date. Le métro, c'est une véritable salle de concert, derrière le brouhaha que les gens émettaient on pouvait distinguer une multitude d'instruments : les rails qui suintent dans les virages, les signaux des portes, les pas précipités des personnes qui, lorsqu'elles voient les portes commencer à se fermer, piquent un sprint pour espérer introduire une main dans l'interstice des portes coulissantes et ainsi empêcher leur fermeture totale. Avec l'aide d'un passant compatissant, elles réussiront à réouvrir ces portes et à s'introduire dans la rame. Imaginez cette succession de sons ! Lorsque j'arrive enfin chez moi, dans le quartier de Ménilmontant, c'est quasiment le silence, une petite ruelle qui ne voit passer que quelques cyclistes, cela change !

Je joue de la clef dans la serrure. Malgré l'obscurité presque totale, le grincement familier des gonds se fait entendre, tel un accord mille fois répété qui se passe de partition. Le couinement des marches au contact de mes semelles de cuir rythme ma progression domestique et lorsque je pénètre enfin dans ma chambre mansardée, les ronronnrments de mon matou font trembler les lames de parquet mal ajointées. Ses miaulements emplissent l'espace restreint, prélude au spectacle muet des étoiles qui se lèvent une à une, actrices d'un opéra céleste muet dont je suis le spectateur privilégié à travers ma lucarne de toit.

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Petit déjeuner

J'ai bu mon café, allumé ma première cigarette et senti le premier frisson prémonitoire agacer mon esprit.

La voisine, la voisine, la voisine. Un bruit qu'elle fit sur son balcon la remit au centre de mon esprit. La veille au soir en effet, j'eus l'occasion de faire connaissance avec ma nouvelle voisine. Prof de latin, arrivée à Strasbourg à l'occasion de la rentrée des classes, en provenance de St Quentin, elle était venue m'emprunter un tournevis. Elle m'avait semblé énergique et un beau petit bout de femme avec ça. Il me fallait explorer cette nouveauté.

Les brumes envahissent mon cerveau, les premières bouffées sont toujours les plus sensationnelles, elle me fait vraiment tourner la tête et... aller au WC...
Qu'importe, je n'y pense pas, je pense à elle, je pense au prétexte avec lequel je vais pouvoir entrer en connexion avec elle. Je ne peux pas arriver comme ça et lui dire " chère voisine, je suis rempli de curiosité à ton égard, allons boire un verre... " Non ! C'est trop... trop... " téléphoné ". Non ! Il serait peut-être bon d'avancer mes qualités de bricoleur Ikéa... Et puis, elle va faire quoi avec son tournevis ? Non décidément toutes ces perspectives d'approche sont niaises, je crois que la rencontre par " adhésion " reste encore le meilleur moyen d'aborder, une entente, une passion, un amour, une vie ou... simplement de la cordialité que le rapprochement géographique et la bienséance sociale auront contribué à créer.
J'ai 39 ans, je suis pas fini, moi aussi je peux faire des apéro avec les vieux copains : Nono, Fifi, Le Poilu, Sylvain... une grande fête comme à l'époque, avec petit mot d'excuse et invitations pour tous les habitants du 49 rue de l'escalier ; alors ça va s 'organiser comment ? …. Déguisements ? Musique ? Couleur ? Déco ?

Elle savourait son thé et se préparait à sa séance de Taï-Chi matinale lorsque la sonnette se mit à retentir.
Le voisin ? Le voisin ? Le voisin ? !
Vite, me recentrer sur moi-même. Entrer dans mon " Chi ". Me détendre pour affronter la situation. Accepter ce qui arrive sans émotion aucune. Ce frisson qui me traverse n'est qu'illusion. Nulle émotion ne peut me perturber. Ça fait quand même trois ans que je médite deux heures par jour pour lutter contre mes pulsions. Mais cette sonnette ! Quelle agression !
Et Mélinda saisit le tournevis. Il s'enfonça facilement dans le cœur du voisin du dessous.

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De la révolution ou l'art de tourner en rond


Dès lors j'acceptais la Révolution comme un fait accompli, fondé en droit, et auquel le bon sens, l'équité, l'intérêt du pays et même celui de l'ancienne noblesse, ordonnaient qu'on se rattachât.

Il est des situations où notre moi individuel, celui de l'ego, doit céder la place à quelque chose de supérieur, celui de la conscience. La conscience, la balance, ce qu'on doit faire, ce qu'on se doit de faire. Le renouveau apporté par un changement de régime, de structure sociale, les liens tissés, les connexions établies, la hiérarchie, quand il est repensé, on pourrait supposer qu'il tendrait à être meilleur, ce n'est pas toujours le cas. Il y a toujours cette frauduleuse gestion des pouvoirs, cette confusion entre intérêt personnel et ordonnancement social.

Prendre l'histoire en marche et tenter d'en comprendre le sens, tout en y trouvant notre place. N'est-ce-pas le défi qu'il nous appartient de relever pour évoluer en tant qu'individu et contribuer par le même temps à l'évolution de la société ? Je me plais à croire que l'époque à laquelle j'écris est annonciatrice de bouleversements encore plus puissants que ceux qu'il m'est donné de vivre. Et que le siècle à venir sera celui d'un chambardement à l'échelle planétaire. Peut-être même y verra-t-on des femmes en cheveux défiler dans les rues, et les hommes jouer dans les parcs avec leurs enfants. Mais peut-être aussi des hordes de sans-abri se révolter contre le nouvel ordre établi !

Allez, soyons fous ! Imaginons le futur sous un angle complètement utopique : il y aurait, pour commencer, à choisir un être qui serait suffisamment puissant pour pouvoir diriger un peuple, celui-ci plaçant une confiance absolue dans ce personnage illustre. Pour s'assurer une légitimité, il serait adoubé par la population, au moyen d'un stratagème innovant, consistant à choisir sur une liste de candidats, celui qui pourrait représenter au mieux la voix de la nation. Ainsi, chacun aurait à sa disposition un petit bout de papier sur lequel il inscrirait le nom de son candidat préféré et nous désignerions cette action sous le vocable : élection. Une fois cette étape franchie, le dirigeant, qui se ferait appeler Président, déciderait à son tour de s'adjoindre les services de plusieurs conseillers, qu'il nommerait ministres...
Hola, hola, non, attendez, là ! j'ai mal à la tête, je me sens mal... Je rêve ou mon utopie n'est qu'un éternel recommencement de la réalité ?
















mercredi 24 août 2011

Atelier d'écriture N° 3 chez Isa B.

Proposition d'un thème pour les prochains ateliers d'écriture (jusqu'à Noël) à choisir entre :
   - Portraits libres
   - Voyages
   - Environnement
   - Correspondances
Le choix s'effectuera par un sondage Doodle auquel peuvent répondre les participants habituels de l'atelier d'écriture.

Proposition de calendrier pour les prochains ateliers:
L'avant-dernier lundi des mois impairs de 18h45 à 21h et l'avant-dernier dimanche des mois pairs de 16h45 à 19h

1) Rappel des principes et du déroulement de l'atelier d'écriture : (5mn)

2) Liste de mots

  - Que vous inspire la fin de l'été (ou la rentrée) (6 à 8 mn)

 Chacun à son tour lit une proposition de sa liste et on tourne jusqu'à épuisement des propositions.

3) Lecture: Chaque participant a apporté un livre et nous lit un extrait d'une ou deux pages.
(3mn maximum par extrait)

Impressions des participants

4) Ecriture collective

Chacun choisit une phrase issue de l'extrait qu'il a lu et la couche sur une feuille jaune. Ces phrases serviront d'introduction à un texte écrit à trois mains. On distribue au hasard les feuilles jaunes aux participants. Chaque histoire démarre par une citation. Le premier écrivant démarre un texte à la suite de cette phrase, son voisin de gauche poursuivra l'histoire en respectant si possible le style de l'écrivant précédant, son voisin de gauche conclura l'histoire en n'oubliant pas de lui donner un titre.
(1/4h pour le premier, 20mn pour les 2 suivants => temps total ~1h)

Lecture des textes à l'issue par le dernier écrivant (celui qui a donné le titre à l'histoire)

5) Inventer une ou deux définitions imaginaires du mot: mordache.  Si vous connaissez la vraie signification, essayez quand même de jouer le jeu.

    a) Espèce de tenailles de bois qu'on place entre les mâchoires d'un étau.
    b) Extrémités de quelques instruments qui ont du rapport avec des tenailles. Les mordaches d'une tenette.
    c) Instrument de fer qui sert à saisir sans peine de grosses bûches et à les arranger dans une cheminée.
    d) Nom que les capucins donnent à un petit bâton ou mords, que leurs novices se mettent dans la bouche, pour avoir rompu le silence.

lundi 25 juillet 2011

Textes inspirés par des cartes postales

Club d'écriture


C'est un jour d'été, qui ressemble grave à octobre . Froid et gris. On se retrouve dans un salon. Tous autour d'une table. L'été, tu dis?
L'été que vous auriez vu dans les cartes postales étalées sur la nappe …

Bon, là, je ne les vois pas vraiment les cartes...
Elles sont trop loin et j'écris en retrait. Mes voisins parlent, çà me déconcentre !
L'été, tu dis ?

Il commence à faire sombre, 18h30.

Étalage de paysages. L'été, je ne le vois jamais vraiment passer.
Je travaille. J'aime la mer en hiver.

Une carte postale, à la verticale s'offre à mon attention. Déco de jardin, siège 'végétalisé', croulant sous les fleurs et les herbes. Je la regarde de loin, je n'y vois vraiment plus rien. Presbytie.
Mais je l'aime bien cette image.

Elle me rappelle un drôle de rêve, celui d'une fête extraordinaire dans un jardin, avec des lapins blancs. Une fête qu'on fera un jour, c'est sûr. Avec tous les gens qu'on aime.
Mais c'est une autre histoire.......

L'été, tu me dis ? Plus le temps, il est 19h. Faut que je m'éclipse !

Le 24 juillet 2011 par AC
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Le vertige de la mer


Elle alla à la boîte aux lettres qui était au bout de l’allée, il faisait chaud, la météo annoncé 40° à l’ombre pour cet après midi, elle pensait à tout le travail qu’elle avait encore à abattre.
Sa petite robe à fleurs lui collait à la peau et elle rêvait d’immensité d’eau, se mettre sous une chute d’eau comme dans son enfance.
Avec un soupir, elle ouvrit la boîte et sur la pile d’enveloppe se trouvait une carte postale, en regardant l’image sur la carte ,elle savait qui le lui avait envoyé, elle envoya une main tremblante et saisit le courrier, la photo sur la carte était tellement belle qu’elle se vit dans cette île lointaine ,là où elle a grandi.
Elle revit le bleu de la mer et se souvint de ces années à l’école primaire où elle regardait l’océan au lieu d’écouter le cours d’arithmétique ou de poésie. Elle se fondait dans cette immensité bleue, elle se faisait souvent gronder et ses parents étaient souvent appelés chez le directeur qui se plaignait qu’elle rêvassait trop, mais cela lui était impossible de faire autrement.
La mer a toujours était un aimant pour elle, elle se demandait si sa sœur lui avait envoyé cette carte pour qu’elle revienne les voir. Cela faisait plus de dix ans qu’elle était partie de là-bas sans jamais y retourner, elle avait trop peur d’avoir mal, mal de toutes ces années de manque, mais elle persistait dans son refus de rentrer, elle habitait dans un coin montagneux, loin de la mer, pensant pouvoir échapper à cette souffrance que lui procuré la mer, ce mélange de plaisir, de joie et de douleur…
Cette fascination qu’elle avait de cette immensité d’eau bleue que personne ne pouvait comprendre, elle sourit en pensant au nombre de fois où elle s’est fait punir et gronder, au nombre de fois où elle s’enfuyait de la maison juste pour aller s’asseoir au bord de l’eau et la regardait, fascinée et attirée.
Aussi le jour où elle raconta à sa mère, avec toute son innocence d’enfant que son rêve serait de mourir dans la mer, juste s’étendre dans ce grand lit bleu et mourir. Ses parents prirent peur et déménagèrent vers le milieu de l’île ,là où elle ne pouvait plus voir la mer, elle avait eu l’impression qu’on lui avait coupé un membre de son corps.
Ases dix huit ans , elle est partie loin de la mer, loi n de ses parents, loin de son île , loin de sa vie…

Le 24 juillet 2011 par A.L.

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Hymne au soleil

Je sors… Ah oui, je sors… cela fait déjà combien de temps ? je ne sais pas, mais c’est une éternité qui a duré… duré… duré une éternité ! C’est quoi ce pays où on ne voit pas le soleil en hiver ? est-ce une exclusivité d’été, le soleil ?
Je sors… j’enlève ma veste, je sens sur ma peau, dans les cellules de ma peau des petits éléments qui s’ouvrent, qui se réveillent timidement, qui sourient, comme les tournesols se tournent vers le soleil qui ose enfin m’éclairer, me réchauffer. Je savoure cette sensation de redécouverte de chaleur. Je ferme les yeux et je regarde le soleil, oui je regarde ; même les petits éléments dans ma rétine ont besoin du soleil, ils les captent à travers mes paupières, ils font le plein, leur réservoir est vide, ils n’ont vu que des lumières artificielles tout cet hiver. Dès six heures du matin déjà il fallait se réchauffer et s’éclairer artificiellement dans ce monde artificiel, ces gestes artificiels, ces vêtements artificiels… la nudité ! le soleil sur ma peau, ça c’est du vrai, du naturel. Non, je ne mettrai pas de crème pour protéger ma peau ; ma peau a besoin, est en manque, et si elle va en avoir trop, si elle va s’enivrer, ou même faire un overdose, laissez lui sa chance…
Le 24 juillet 2011 par B.S.

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Pension


Mes maîtres sont partis en vacances cet été au Kirghizstan. Ils ont choisi la destination après maintes hésitations et ont finalement jeté leur dévolu sur ce pays uniquement pour l’attrait qu’exerçait celui-ci du point de vue de l’orthographe. Le Kirghizstan, c’est sûr, pour des joueurs de scrabble, ça leur parlait.

Enfin voilà, ils sont partis avant-hier dans cette improbable contrée, me laissant seul à Strasbourg. Ce n’est pas tout à fait exact, cependant, jamais mes maîtres ne se seraient permis de m’abandonner à mon triste sort. Il ne leur serait pas venu à l’esprit de m’emmener dans leurs voyages insolites, pour autant, ils ont toujours pris soin de me confier à des personnes bienveillantes. Moi aussi, de ce fait, chaque année, je pars en vacances.

J’habite à Neudorf, et pour mon séjour estival, mon périple m’a conduit à la Robertsau chez une dame charmante. Elle a des allures de comtesse, toujours tirée à quatre épingles, que ce soit dans sa tenue vestimentaire comme dans la complexité de sa coiffure. Aujourd’hui, je l’ai observée, elle a passé au moins deux heures à élaborer son chignon. Le résultat est chic.

Vous me direz, qu’est ce qu’un chat peut bien trouver comme intérêt à l’élégance de celle qui l’accueille en pension ? Mais vous allez comprendre bien vite ; en fait, tout dans son comportement ramène à ce raffinement, et j’en profite aussi, à ma manière. Ce matin, qu’elle n’a pas été ma surprise de constater que mon petit lait m’était servi dans une coupe à champagne ! La classe, non ? Et en accompagnement, une écuelle plaqué or remplie de foies de volailles grillés à point, un vrai délice ! ça change de mes croquettes du Lidl…

Les vacances s’annoncent idylliques cet été. J’avoue avoir eu de sombres pensées pour mes maîtres, peut-être vont-ils rester bloqués au Kyrgyzstan ?

Le 24 juillet 2011 par I.B.